Chiastolite et staurolite

La chiastolite est une variété d’andalousite – dureté 7,5 – système cristallin orthorhombique.

chiastolite
Chiastolite (Source: Wikipedia)

La staurolite est aussi appelée staurotide – dureté : 7,5 – système cristallin : orthorhombique.

Jusque là, on pourrait continuer à les confondre. Il faudra donc chercher leurs différences dans leur composition chimique : la chiastolite est un silicate d’aluminium, la staurotide est un silicate d’aluminium et de fer, ce qui donne à ses cristaux gemmes un éclat rouge très chaud.

En dehors de cela, j’ajouterai encore que la chiastolite contient des inclusions de pigments charbonneux, à qui elle doit ces merveilleux dessins en forme de croix.

Et ce sont bien ces croix qui caractérisent spécifiquement ces pierres : les dessins noirs (pour la chiastolite) et les cristallisations (pour la staurotide) sont naturelles. Et comme la nature est bien faite, il y a un gisement de chiastolite à … Saint-Jacques de Compostelle, cela ne s’invente pas ! Il paraît même que jusqu’au 18e siècle, les pèlerins de Saint Jacques en portaient comme amulette pendant leur voyage.

Et voilà toute la symbolique de la croix et du chemin du pèlerin qui se retrouve dans des pierres. Bizarre, bizarre, n’est-il pas ??? Tout comme la provenance étymologique de leur nom :

Pour la chiastolite : du grec « khiastos» qui signifie « disposé en croix »
Pour la staurolite : du grec « stauros = croix » et du grec « lithos = pierre ».
Nous voici donc avec une pierre disposée en croix et avec une autre qui est une croix de pierre : voilà enfin un critère rationnel pour ne plus les confondre !

De l’autre côté de l’Atlantique, la chiastolite est connue depuis les Indiens Mapuches (= peuple de la Terre), pour lesquels elle symbolise l’âme des soldats indiens massacrés par les conquistadors espagnols. Une autre légende parle aussi d’une jeune espagnole enlevée par un indien et emmenée dans la tribu. Elle tomba amoureuse de son ravisseur, mais une union était interdite entre eux, compte tenu de leurs origines ennemies. Désespérée, la belle s’enfuit en pleurant. La déesse Pachamama transforma ses larmes en chiastolite et ordonna que les amants puissent vivre leur amour en paix.

La staurolite est aussi appelée « croix des fées » ou encore « croisette de Bretagne », la Bretagne étant un des lieux d’extraction. Une légende bretonne prétend que ce sont les larmes des fées qui ont produit les pierres, quand elles ont pleuré à l’annonce de la mort du Christ. Autre pays, autres mœurs ! Comme on trouvait autrefois la staurolite dans les champs cultivés, la naissance de cette légende des larmes des fées prend encore un sens plus « agricole » : fertilité de la terre, bonne récolte, protection du lieu.

Et enfin, sortons des contes et légendes pour aborder l’aspect « soin » de ces pierres.

Les propriétés et bienfaits de ces pierres

Au niveau physique, la chiastolite lutte contre l’excès d’acidité, les rhumatismes et la goutte. Elle soutient dans les états de faiblesse et même d’épuisement, comme dans les phénomènes de paralysie.

La staurolite régule tous les liquides corporels, elle combat les infections bactériennes ou virales, ainsi que les mycoses.

Sur le plan psychologique, la chiastolite aide à garder les pieds sur terre, elle donne un bon sens des réalités, elle chasse les peurs et dissipe les sentiments de culpabilité.

La staurolite, elle, aide à se défaire des schémas préétablis ou dépassés. C’est ainsi qu’elle est de nature à provoquer des remises en question, en même temps qu’elle propose des voies nouvelles. Elle passe également pour débarrasser le mental des énergies négatives.

Et enfin, au niveau spirituel, le symbolisme de la croix s’exprime dans la chiastolite en apportant de formidables capacités de centrage et de protection. Cette pierre permet aussi de réaliser sa mission de vie.

Les propriétés spirituelles reconnues à la staurolite viennent évidemment du même symbole : elle est capable de changer notre destinée, d’apaiser les craintes et de nous guider dans nos choix de vie. On lui attribue aussi une possibilité de reconnexion avec la Terre-Mère et une grande capacité de reconstruction énergétique.

Et alors là, « croix de bois, croix de fer, et croix de pierre, si je mens, je vais en enfer » !!!