Opale

Comme d’habitude, débarrassons-nous des données techniques, puis nous pourrons parler d’autre chose !

Les opales font parties de la famille « minéralogique » des oxydes. Leur composition chimique est variable, mais il est remarquable de noter qu’elles peuvent contenir un pourcentage relativement élevé d’eau, de 1 à 27%. On y retrouve également des inclusions de magnésium, de calcium, d’aluminium, de fer et…d’arsenic !

Elles ont une dureté moyenne de 5,5 à 6,5 sur l’échelle de Mohs et appartiennent au système cristallin amorphe.

On les trouve dans de nombreuses régions volcaniques, à peu près partout dans le monde, et principalement en Slovaquie, en Australie et au Mexique, mais avec cependant des réserves quant à leurs variétés spécifiques.
Il faut en effet noter que les opales se « classent » principalement en deux catégories : les opales nobles et…les autres !

L’opale noble présente, comme son nom l’indique, une opalescence particulière qui en fait l’une des pierres fines les plus précieuses en joaillerie et bijouterie. Cette iridescence spécifique serait provoquée par l’alternance de minces couches d’air et d’opale, un peu comme une lasagne, quoi ! Mais tous les minéralogistes n’adhèrent pas à cette théorie. D’autres parlent de la présence de très nombreuses granules sphériques de silice. Et enfin, certains attribuent les reflets de l’opale à la réfraction et à la décomposition des rayons lumineux dans les pores très fins de la pierre, remplis d’eau. Le débat restera donc ouvert et je ne m’aventurerai pas plus avant dans cette bataille d’experts.

L’opale est traditionnellement le symbole de l’amour tendre, de la confiance, de la pureté. Elle accroît la fidélité (voilà encore un aspect à exploiter, Mesdames !) et prédispose à la sérénité (pas à négliger non plus !).

Les opales étaient connues dès l’Antiquité. Pline, célèbre auteur latin, raconte que Marc-Antoine convoitait une énorme opale qui appartenait à un sénateur romain, pour l’offrir à Cléopâtre. Ce sénateur préféra s’exiler à Alexandrie plutôt que céder sa pierre. Il y serait mort dans la misère, avec son opale en poche.

Plus près de nous, au Moyen Age, on l’appelait la « pierre des voleurs » car on pensait que celui qui la portait enveloppée dans une feuille de laurier pouvait devenir invisible.

Actuellement, la croyance est relativement répandue que l’opale porte malheur. Cette croyance fut propagée par un roman de Walter Scott, « Anne de Geierstein » où l’héroïne est poursuivie par une malédiction véhiculée par une opale. Il en était de même à la cour des tsars de Russie, où le port de l’opale était mal vu et parfois même interdit. Et c’est ainsi que les légendes se construisent…

Les bienfaits de l’opale en lithothérapie

Les propriétés lithothérapeutiques de l’opale sont liées, en partie tout au moins, à sa teneur en eau. C’est ainsi qu’elle est LE remède par excellence des problèmes rénaux, ainsi que des troubles liés à la déshydratation aussi bien qu’à la rétention d’eau. C’est en général une pierre calmante et apaisante, sauf pour l’opale de feu, qui comme son nom l’indique est plutôt « boostante », particulièrement au niveau sexuel (eh oui, il faut parfois se méfier de l’eau qui dort !).

Parmi les opales communes, on pourra citer :

l’opale blanche : qui hydrate et assouplit la peau et qui favorise le sommeil
l’opale bleue : qui fait baisser la tension artérielle et la fièvre
l’opale calcédoine : qui est efficace pour les problèmes de prostate et qui apaise les maux de tête, les crampes et les douleurs dorsales
l’opale dendrite : qui est un bon draineur général et qui aide en cas de rhume et de séquelles tabagiques
l’opale miel : indiquée pour les troubles intestinaux et les muqueuses et qui favorise l’élimination
l’opale mousse : qui nettoie la lymphe et les voies respiratoires
l’opale rose : qui aide en cas de troubles cardiaques, surtout en cas d’inquiétude concernant le cœur
l’opale verte : qui fortifie le foie et apporte un repos rapide en cas d’épuisement.

Voilà de quoi vous réconcilier avec les opales, malgré les malheurs potentiels dont certaines traditions (et surtout l’ignorance !) les ont chargées.